Compte-rendu d’un cours de deux jours avec Mirjam Wittmann les 16 et 17 octobre 2021 au Lighthill Ranch à Hosenruck TG, par Maria Foerstl et Avero.

Après avoir longuement réfléchi pour savoir si je devais participer au cours organisé par Mirjam, c’est mon partenaire qui m’a poussée et je me suis donc inscrite au dernier moment car une place s’était libérée. C’est clair, je savais qui était Mirjam Wittmann, mais je n’étais pas sûre de ce qui m’attendait là-bas. Après une brève inquiétude due au fait que mon cheval avait encore attrapé une infection, je me suis mise en route, samedi 16 octobre, pour aller du fin fond du Seetal argovien jusqu’en Thurgovie, le canton des pommes. Arrivée sur place, j’ai été enthousiasmée dès le premier regard : un centre équestre incroyablement beau m’attendait ! Il était non seulement situé dans un endroit idyllique, mais comportait aussi un immense manège répondant à tous les souhaits. Comme convenu, une de mes connaissances, Martina Niederee, était également présente. Elle avait déjà suivi un cours à cet endroit et cela m’a beaucoup facilité les débuts. Les boxes des visiteurs étaient aménagés comme lors de concours, sous le même toit que le manège. Le filet à foin pour mon « Bubi » (mon « garçon ») était déjà prêt et le reste était aussi préparé de façon exemplaire. Je pouvais donc en toute tranquillité oser un coup d’œil dans le manège où se déroulait déjà la première partie du cours. Celle-ci se composait d’une leçon individuelle de 45 minutes avec Mirjam. Un coup d’œil alentour, un bonjour à tout le monde et me voilà déjà en train de préparer mon petit cheval. Arrivé dans le manège, il se donnait des airs de cheval arabe, bien qu’il soit un demi-sang Oldenbourg. Après une courte phase d’adaptation, c’était déjà le moment de s’équiper avec le C-Coach et de se mettre au travail, avec un accent d’origine bavaroise. Les questions ont alors commencé : « Qu’est-ce que c’est comme cheval ? », « Qu’aimerais-tu faire ? », etc.

"Oiso, dann zoag mia moi wosts ihr kennts". (traduction : Alors, montrez-moi donc ce que vous savez faire !). Pour mon « Bubi » et moi, c’était le coup d’envoi de notre première leçon de dressage. Nous avons reçu des conseils et astuces ainsi que des appréciations, le tout d’une manière amusante et chaleureuse. Nous avons naturellement beaucoup ri, mais le travail nous a fait bien transpirer, cheval et cavalier. Puis, vers la fin de la leçon, est arrivée cette remarque bizarre : « Mei Maria, du host hoid a Valentin Pferd. » (= « Hé Maria, tu as un cheval Valentin. »). Mais qu’est-ce qu’elle voulait donc dire ? C’était une allusion au comédien bavarois Karl Valentin qui disait d’abord toujours « non » à tout, et mon petit cheval est aussi comme ça. Jolie comparaison, qui m’aide à savoir comment m’y prendre avec lui.

La leçon de dressage était ainsi déjà terminée et j’ai pu m’occuper de mon « Bubi » dans son super box, puis me mettre en route pour rentrer chez moi. Si j’étais restée sur place, il y aurait eu au programme un repas commun le soir, qui réunissait une fois encore tous les participants, et également Mirjam, pour discuter de choses et d’autres.

Le dimanche matin, j’ai à nouveau dû me lever tôt, car le trajet jusqu’en Thurgovie dure une heure et demie sans bouchons. Arrivée sur place, je suis bien sûr allée voir comment allait mon « Bubi » : il était totalement détendu dans son box et mâchait son foin dans son filet. Je me suis mise à le préparer une nouvelle fois pour la deuxième partie du cours. Aujourd’hui, c’est l’entraînement sur le parcours qui était au programme. Nous avions à disposition pour nous entraîner environ une heure et demie le matin et une heure l’après-midi. Mirjam nous a d’abord expliqué les obstacles, puis les 3 ou 4 paires cavalier/cheval ont pu s’exercer sur chaque obstacle l’une après l’autre. Mirjam a beaucoup insisté sur la technique : comment on peut par exemple effectuer correctement le slalom ou comment il est possible de sortir du corridor avec la cloche en forme de L en reculant bien régulièrement. Les groupes avaient été préalablement formés en fonction de leur niveau de manière à ce que ça ne soit pas trop ennuyeux pour les avancés ni trop exigeant pour les débutants.

Une fois de plus, avec beaucoup d’humour et d’expérience, ainsi qu'avec ses grandes connaissances, Mirjam nous a guidés à travers chaque obstacle.

Après cette matinée, chacun a pu reprendre des forces dans le vaste Reiterstübli, l’espace de détente pour les cavaliers. Au cours du repas, on a bien pu échanger des idées sur des sujets comme « En hiver, comment est-ce que je peux encore entraîner mon cheval d’une autre manière ? » ou « Connais-tu tel ou tel qui est actif dans l’équitation de travail ? » jusqu’à la remarque « Quand ton cheval est entré dans le manège, je me suis dit : qu’est-ce que c’est comme Ferrari qui arrive ? » C’était très sympathique de voir tous les participants et les organisateurs du cours rire et bavarder ensemble avec Mirjam. J’avais l’impression que nous aurions pu rester assis encore longtemps  tous ensemble. Mais le travail nous appelait déjà.

Nous nous sommes donc attelés à la deuxième partie du parcours d’obstacles qui, comme la première, était conçue avec autant d’humour que de pédagogie. À la fin, les participants ont eu la possibilité, s’ils le souhaitaient, de s’exercer encore sur différents obstacles avec Mirjam.

Après cette journée d’entraînement, c’est un cheval content et une cavalière encore plus contente qui ont pris le chemin du retour (Dieu merci, sans bouchons !).

Comme bilan de ce week-end, je tiens à dire que l’entraînement avec Mirjam Wittmann couvre tout. Grâce à sa grande et précieuse expérience, elle est capable d’amener les cavaliers à de hautes performances, avec beaucoup de calme et d’humour. J’aimerais remercier tous les organisateurs, et aussi Mirjam, pour ce super week-end en Thurgovie et promets de participer au prochain cours. J’aurai peut-être alors appris à « Valentin » à dire un peu plus souvent « oui ».